Le plan d'épargne retraite populaire est méconnu des Français

Nous le savons tous : l’assurance-vie est désormais élue produit d’épargne préféré des Français. Pourtant, il existe une autre possibilité de préparer efficacement sa retraite : le plan d’épargne retraite populaire ou PERP, qui demeure encore plus ou moins méconnu. De plus, bon nombre d’épargnants sont plus ou moins frileux quant à ouvrir un compte PERP, ce que nous allons aussi analyser dans cet article.

Qu’est-ce que le PERP : les points principaux pour les nuls

Ce produit d’épargne est exclusivement destiné à tous ceux qui ont pour objectif de préparer leur retraite. Il a pour objectif principal de distribuer des rentes à vie au souscripteur. Pour cela, ce dernier s’engage à n’opérer aucune sortie anticipée avant qu’il n’ait atteint l’âge de son départ à la retraite. C’est à partir de ce moment-là que le capital qu’il aura fait fructifier sera débloqué.

Le PERP est un contrat individuel qui est proposé à tout individu sans distinction d’âge. Néanmoins, il est intéressant d’ouvrir le PERP pendant la période où le souscripteur est disposé à l’alimenter afin de bénéficier de tous les atouts qu’il propose, à savoir sa fiscalité très intéressante, que nous découvrirons plus bas. Pour cela, il est conseillé d’ouvrir un PERP au moment où l’on est pleinement entré dans la population active : travailleurs salariés, travailleurs indépendants, demandeur d’emploi, investisseur. Toujours est-il qu’un épargnant quel que soit son âge peut ouvrir un PERP s’il le souhaite. À l’inverse, un épargnant âgé de plus de 55 ans ne trouvera pas beaucoup d’avantage à ouvrir un PERP, en ce sens que l’âge de son départ à la retraite est proche, et que le capital n’aura pas eu le temps de donner ses fruits jusqu’à cette échéance.

En quoi le PERP perd-il en points par rapport à l’assurance-vie ?

C’est par rapport au blocage de l’épargne sur une longue période que le PERP perd en attractivité. En ce qui concerne l’assurance-vie, l’épargnant a le droit de retirer le capital fructifié à tout moment. De plus, s’il choisit de conserver son capital pendant au moins 8 ans, il bénéficie d’une réduction d’impôts qui se traduit par une déduction des primes de son impôt sur le revenu.

Une fois le PERP souscrit, une durée ferme d’un mois est accordée à l’épargnant, correspondant à une « période de réflexion ». S’il souhaite se rétracter, il dispose alors de 30 jours pour fermer le contrat et retirer son capital. Passé ce délai et si l’épargnant ne s’est pas manifesté, le contrat sera verrouillé jusqu’à l’âge de départ à la retraite de l’épargnant comme le prévoient les dispositions y afférentes.

Que propose le PERP : les plus à découvrir

Le principal avantage du PERP : sa fiscalité. Une carotte fiscale très attractive est proposée aussi bien pendant la phase où l’épargnant se constitue son capital que pendant celle où il perçoit ses rentes viagères. Avant le dénouement du contrat, toutes les primes versées seront déduites de l’impôt sur le revenu de l’épargnant. Au dénouement du contrat, c’est un abattement forfaitaire que l’administration fiscale déduira de l’impôt de ce dernier.

Les versements ne sont pas obligatoires sur le PERP après qu’il ait été ouvert. De même, l’épargnant verse ses primes selon ses propres possibilités, sans contrainte. Il choisit lui-même le montant qu’il injectera dans le capital. Plus le montant est important, plus les rentes perçues seront conséquentes.

Par ailleurs, la sortie en capital est possible dans le cas de l’achat de sa première résidence principale. Toujours est-il qu’en règle générale, 80% de la somme fructifiée est destiné à être versé à titre de rentes viagères.

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