Crise sanitaire : quel sera le rendement des SCPI ?

La majorité des produits d’investissement ont connu une chute de leur rendement et de leur valeur au cours du premier semestre 2020 et ce, en raison de la crise économique générée. Les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) quant à elles ont su tenir le cap, malgré une légère baisse de leur TDVM également. Celui-ci ne perdra cependant qu’environ 0.5 à 1 point, pointant sur une moyenne de 3.8%.

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La seconde vague de contamination du virus a provoqué un nouveau confinement qui s’étalera sur un mois, et pourra éventuellement être prolongé en fonction de l’évolution de la pandémie. Ce qui va provoquer une nouvelle atteinte pour les secteurs déjà fragilisés, dont ceux de l’hôtellerie, de la restauration et du commerce essentiel. Or, les SCPI utilisent de l’immobilier spécialisé dans ces types d’activité, ce qui amène à se poser des questions sur la solvabilité des locataires face à ce nouveau gel de leur activité.

Recouvrement à 95% des loyers

Rappelons que tous les loyers des SCPI ont été recouvrés à près de 80% à la fin du deuxième trimestre, et à presque 95% à la fin du troisième trimestre. Ce qui n’a donc pas fortement impacté les rendements. Les dividendes ont également continué à être versés. Selon les prévisions, les SCPI s’en sortiront encore malgré ce nouveau confinement, étant donné qu’elles ont passé le cap au cours du krach de la première moitié de l’année.

Quel rendement pour chaque classe d’immobiliers ?

Les immobiliers rattachés aux secteurs sus énumérés connaîtront possiblement un rendement en baisse, dans la mesure où les locataires en difficulté financière pourraient demander un report de paiement des loyers. Par ailleurs, les règlements seront différés et non supprimés, ce qui n’aura pas d’effet sur le rendement annuel global.

Cette carence sera absorbée par les immeubles non impactés, c’est-à-dire dont les locataires épargnés par l’effet du confinement continuent à verser leurs loyers.

Le rendement pour chaque classe de SCPI

Rappelons qu’il existe deux principales classes de SCPI : les fiscales et celles dites de rendement.

Les SCPI fiscales conservent leur rendement d’avant crise, car reposent sur de l’immobilier résidentiel. Les locataires ayant été soutenus par le gouvernement pendant la crise du premier semestre, ceux-ci ont pu s’acquitter de leurs loyers. La demande en logement est également élevée, en particulier pour les logements neufs en zone tendue. Les SCPI Pinel qui font partie de cette classe d’actifs proposent ce type de résidence, ce qui fait qu’aucune carence locative n’est à prévoir.

La situation est plus tendue du côté des SCPI de rendement qui reposent sur de l’immobilier professionnel. Comme énoncé plus haut, les entreprises locataires fortement atteintes par la paralysie de leurs activités se retrouvent asphyxiées et peinent à retrouver leur prospérité d’avant crise. Le TDVM des SCPI fiscales est ainsi maintenu à 3.45% en moyenne pour cette année 2020.

Fort heureusement, les SCPI professionnelles puisent leur force et leur résilience dans l’extrême diversification de leurs actifs, ce qui leur permet de toujours dégager des rendements convenables, qui se maintiennent au-dessus de la barre des 4% pour la majorité d’entre elles. Certaines SCPI conserveront même un taux de 5% pour l’année 2020, malgré l’ampleur de la crise, en raison des différentes stratégies mises en place et ce, dès leur création (diversification, choix des locataires, signature de baux longs et de qualité). À l’inverse, certaines autres SCPI connaîtront un recul de -5% à -10% sur leur TDVM par rapport à l’année 2019.

En conclusion, les SCPI se portent bien malgré la crise et continuent à séduire. Étant composées à 100% d’immobiliers, elles font profiter de leurs atouts aux investisseurs, en plus de leur meilleure liquidité comparée à celle de l’immobilier physique.

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