Souscrire à une assurance-vie est un excellent moyen de développer votre épargne que vous pouvez récupérer à tout moment, en partie ou en totalité. Attention toutefois, car toute sortie, qui se traduit par le rachat de votre contrat, s’accompagne de paiement de frais qu’il est important de déterminer à l’avance.
Des frais applicables ou non selon les assureurs
Ce ne sont pas tous les assureurs qui appliquent ces frais et certains contrats en sont dépourvus. La durée de détention du contrat peut d’ailleurs être prise en compte sur leur application ou non au moment de la sortie. Par exemple, afin de récompenser votre fidélité, vous pouvez éventuellement négocier leur suppression – si vous avez détenu votre contrat sur une durée de plus de 8 ans ou plus. L’objectif des assureurs est en effet de vous inciter à conserver votre épargne le plus longtemps possible, avec d’autres avantages qu’ils vous accordent, tels que la possibilité de déduire vos versements de votre fiscalité pendant toute la durée de la phase de constitution de votre capital.
Rachat ou transfert ?
Si vous retirez votre capital pour le mobiliser dans vos projets, il s’agit d’un rachat. Il est cependant possible de réaliser un transfert dans le cas où vous souhaitez reloger votre épargne dans un autre type de produit ou vers un autre assureur. Il s’agit d’une autre forme de sortie, et le coût du transfert est, lui aussi, fonction de la durée de détention Ainsi, les frais de transfert sont moins lourds si vous avez détenu votre contrat pendant plus de 5 ans. Dans la plupart des cas, vous bénéficiez même d’une exonération. Également à connaître à l’avance donc, notamment si vous envisagez de sortie avant la période de 5 ans.
Faites attention à la fiscalité
Les frais de sortie ne sont pas les seuls à anticiper si vous souhaitez opérer le rachat de votre contrat. En effet, vigilance en ce qui concerne la fiscalité. Les sommes que vous débloquez, de même que les plus-values générées, sont taxables à l’impôt sur le revenu. Le calcul de l’imposition se réfère alors au barème par tranche de revenus pour la détermination du taux marginal d’imposition (TMI).
Ce qui veut dire que si le montant que vous débloquez est élevé, vous risquez de payer plus, en termes d’impôts. Par conséquent, pensez à programmer des sorties partielles ou des rachats programmés. Cela toutefois en fonction de vos objectifs. Il s’agit de retirer périodiquement une certaine somme de votre capital jusqu’à épuisement. Le rachat partiel programmé ne génère pas de frais dans la majorité des cas.
Vigilance sur les conditions générales du contrat
Pour résumer, assurez-vous d’avoir bien pris connaissance des conditions générales du contrat, en particulier en ce qu’il s’agit de la disponibilité de l’épargne et des dispositions y afférentes. Attention, en particulier, aux contrats multisupports, c’est-à-dire ceux reposant sur les unités de compte, et qui sont régis par des conditions de désinvestissement.
Continuer à conserver son épargne avec la remontée des taux
Gardez toujours un œil sur l’évolution des rendements avant de décider du meilleur moment pour le rachat de votre contrat. Si les rendements augmentent, par exemple avec la remontée des taux, il serait judicieux de continuer à faire progresser le capital pendant encore une certaine durée – sauf en cas de besoin urgent en liquidités. Pour de faibles encours, vous pouvez opter sans prise de tête pour la sortie en capital. Dans tous les cas, ne faites pas l’impasse sur les simulations et sur ce que vous rapporte votre assurance-vie, sur le court, le moyen ou le long terme.